Le président déchu par la FTF tient encore à son statut, à sa «légitimité électorale» malgré tous ses dépassements et toute son incapacité à honorer ses engagements. Son passage téléphonique sur «Attessea Sport» est un vrai fiasco.
Même indigne pour un club du prestige et de l’histoire du CA. Un «lynchage» médiatique qui a abattu ce qui reste d’un CA victime de la démagogie et de l’ignorance, voire du populisme. Maintenant, le décor, si triste qu’il est, se présente comme suit : Younsi déchu par la FTF qui s’accroche au siège, un trio désigné pour gérer les 14 jours avant les élections, des dettes impayées dont 12 millions de dinars à régler avant la fin du mercato hivernal, une équipe première relégable et un public en désarroi. Le tout sur fond d’accusations, de coulisses macabres, et de flou. Les jours et les heures passent et ce sont toujours les mêmes rumeurs et les mêmes paroles qui reviennent, telles que la tranche du montant du sponsoring de la compagnie qatarie, le financement participatif du public clubiste (appelé «Latkha»), mais rien de concret. Et si Younsi est considéré comme un coupable pour cette situation catastrophique, les autres personnes ne manquent pas de responsabilité, elles aussi. Cela fait 4 jours que Mohsen Trabelsi et son groupe sont investis, mais ont-ils eu des garanties financières de la part des mécènes, à part les fausses promesses ? Si Younsi a dépassé toutes les limites, les autres ne sont pas des héros non plus. Un montant de 12 millions de dinars est-il si colossal pour des mécènes qui dirigent des sociétés capitalisées sur le marché à des centaines de milliards ? Le mal n’est pas Younsi, c’est un détail. Le mal est dans ces ex-dirigeants qui se sont entretués, des années durant, pour permettre à Slim Riahi et à Abdessalem Younsi de débarquer. Le mal est dans ces ex-présidents qui se sont fait des fortunes et un crédit social pour être un mécène ou ex-président du CA sans aider leur club. Comment expliquer que Hamadi Boussbi et Férid Abbès, deux magnats et grands hommes d’affaires, peinent à régler ces dettes ? Si Boussbi fait un effort minimal, Abbès, lui, a lâché son club. Pour les autres, ils ont agi, chacun avec ses moyens, tels que Said Neji qui a payé plus de 250.000, mais pour quelqu’un comme Hammouda Ben Ammar, qui doit tout au CA, il a poursuivi son club pour une somme dérisoire de 140.000 D!
Laissez Younsi de côté, il est cuit et ses mensonges ne l’aideront plus. Mais pour ces grands dirigeants et ces mécènes classiques, ils ont sûrement une dernière chance de se réconcilier avec le public et avec le club qui leur a tout donné. S’ils ne règlent pas les dettes et n’épaulent pas, par l’argent et par le soutien moral et relationnel les prochains dirigeants, ils seront comme Younsi. Peut-être que ce ne sera pas la même apparence, mais sûrement la même insouciance, voire la même trahison. Le CA est grand seulement par son public large et généreux, les dirigeants, eux, ne sont ni dignes ni fidèles aux couleurs du club. Au moment où l’Etat regarde avec impuissance l’effondrement du CA, seul le public fait contre mauvaise fortune bon cœur !